Lionel AGBODANDE : ‘’Nous voulons faire des 72 heures du livre à Natitingou, l’un des plus grands évènements littéraires au Bénin.’’ – Interview Saveurs livresques

Lionel AGBODANDE : ‘’Nous voulons faire des 72 heures du livre à Natitingou, l’un des plus grands évènements littéraires au Bénin.’’ – Interview Saveurs livresques

La deuxième édition des 72 heures du livre à Natitingou se tiendra du 17 au 19 décembre dans la belle cité de Nanto. A la veille de ce festival, Saveurs livresques a interviewé Lionel AGBODANDE, Responsable de la maison TV5 de Natitingou et coordonnateur des 72 heures du livre à Natitingou.

Saveurs livresques : La deuxième édition des 72 heures du livre à Natitingou commence demain. Les festivals qui ne connaissent qu’une seule édition sont légion. Est-ce déjà pour vous une victoire qu’une deuxième édition ait lieu ?

Lionel AGBODANDE : Forcément, parce que la première édition a été un pari et à la fin on s’est rendu compte que c’était un pari gagnant. C’est d’ailleurs l’écho favorable reçu de la première édition qui a rassuré nos partenaires à soutenir la deuxième édition. Nous rêvons ne pas nous arrêter à deux éditions, mais plutôt faire des 72 heures du livre, l’un des plus grands  évènements littéraires au Bénin.

SL : Cette année, c’est Olympe Bhêly-Quenum qui est à l’honneur. Dites-nous comment ce choix a été fait sur sa personne.

L. A : Un piège sans fin est un roman culte qui a traversé des décennies, que beaucoup ont lu. C’est un roman qui a marqué de nombreuses générations.

Mais nous avons remarqué avec étonnement que ce grand classique a été retiré de l’enseignement pour des raisons que nous ne maitrisons pas forcément. Nous avons souhaité rendre hommage aux 60 ans de ce roman et à son auteur. Car l’un des objectifs de ce festival, c’est de faire la promotion du patrimoine littéraire de notre pays.

SL : Revenons sur la première édition qui se tenait du 12 au 14 décembre 2019. Qu’en avez-vous retenu ? Qu’est-ce qui vous y a particulièrement marqué ?

L.A : Ce qui m’a beaucoup plus marqué, ce fut l’engouement au niveau des collèges. Quand on lançait cette première édition, on était loin d’imaginer qu’elle recevrait un accueil si favorable de la part des élèves et même des enseignants d’ailleurs. J’en profite pour exprimer une fois encore ma reconnaissance à l’écrivain Mama Raouf qui s’est entièrement rendu disponible. Son engagement ainsi que la disponibilité ont grandement contribué au succès du festival.

Il y a aussi l’implication des différents responsables d’établissements. Ce fut un vrai un bonheur de collaborer avec eux.

Je voudrais spécialement remercier les autorités du Cours Secondaire Saint-Augustin qui ont offert un accueil royal à Mama Raouf.

SL : La deuxième édition se déroulera dans le contexte du Covid-19. Craignez-vous que cela ait des répercussions sur les activités ?

L.A : Cette pandémie a forcément impacté tous les domaines. La preuve, le concours Lire ensemble que nous organisons chaque année dans le cadre de la JIF, le 20 mars, n’a pu être organisé que le 12 décembre.

J’en profite pour remercier le secrétaire général de la Commission nationale permanente de la Francophonie, monsieur  Adolphe KPATCHAVI, grâce à qui cette finale du concours Lire ensemble a pu avoir lieu.

Pour les 72 heures du livre, nous aurons forcément des effectifs réduits dans les collèges à cause des gestes barrières, et, pour ne pas enfreindre les instructions données par les autorités sanitaires. Mais la fête aura bel et bien lieu.

SL : Quelle est la particularité de cette deuxième édition ? A quelles activités auront droit les festivaliers ?

L.A : Déjà, cette édition est en hommage aux 60 ans de Un piège sans fin d’Olympe Bhêly-Quenum.

Et l’auteur invité est le talentueux écrivain Habib Dakpogan. Le thème c’est « Quand le fils (Habib Dakpogan) raconte le grand-père (Olympe Bhêly-Quenum) aux petits-fils (élèves).

C’est autour de ce thème que l’écrivain va entretenir les élèves dans cinq collèges de la ville de Natitngou à savoir : le Collège Saint Antoine, le CEG 2, le cours secondaire Saint Augustin, le collège Chaminade de Péporiyakou, et le lycée militaire de jeunes Filles Général Mathieu KEREKOU.

Le second temps fort, c’est la deuxième édition du prix Maison TV5 du jeune lecteur dont la finale mettra en compétition six élèves venus de divers horizons : Natitingou, Bassila, et Pénéssoulou.

Cette édition connaitra aussi la participation spéciale de madame Prudentienne Gbaguidi, Directrice de la Libraire Notre dame de Cotonou et Présidente de l’association des libraires professionnels du Bénin.

SL : Un mot à l’endroit des populations de l’Atacora et de la Donga ?

L.A :  Ce sera d’abord, un mot de remerciement à l’endroit des amis de la commune de Huy, en Belgique qui financent ce festival. Ensuite, mes remerciements vont à l’endroit du maire, Taté OUINDEYAMA pour son accompagnement, pour sa présence effective et affective à nos côtés.

Je remercie aussi les élèves des différents établissements qui ont pris part au prix Maison TV5 du jeune lecteur. Nous avons obtenu plus de candidatures cette année qu’à la première édition.

Enfin, j’invite les populations à participer massivement à ces trois jours d’ivresses littéraires.

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